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Vente immobilière : pour récupérer votre argent, ne brûlez pas les étapes !

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Un notaire procède au partage du prix de vente d’un immeuble détenu en indivision par un ancien couple en mauvais termes. Problème : il verse 15 000 € en trop à l’un des indivisaires ! Le vendeur ainsi lésé exige du professionnel de récupérer cette somme. Mais ne devrait-il pas d’abord réclamer son argent auprès de celui qui l’a perçu à tort ?

Erreur de partage du notaire : qui corrige ?

Un couple se sépare et met en vente sa résidence principale détenue en indivision, c’est-à-dire détenue ensemble. La vente est signée et vient le moment où l’argent doit être distribué entre les vendeurs.

Sauf que ces derniers ne s’entendent pas ! Après plusieurs contestations des 2 côtés, un partage est finalement possible : le notaire remet les fonds revenant à chacun… mais verse 15 000 € de trop à l’un au détriment de l’autre !

« Indemnisez mon dommage ! » réclame la femme à qui il manque 15 000 €. Selon elle, en effet, la faute vient du notaire : c’est donc à lui de réparer sa maladresse en lui versant sa part et en prenant en charge les échéances du prêt-relais contracté dans l’intervalle pour acheter un nouveau bien.

« Non ! » s’indigne le notaire. S’il reconnaît avoir commis une erreur de 15 000 €, il estime que la vendeuse doit d’abord réclamer son argent à son ancien compagnon avant de lui demander des comptes.

De plus, concernant le prêt-relais, le notaire fait remarquer qu’il a été conclu avant qu’un accord de partage entre les 2 vendeurs n’ait été trouvé. Cela signifie que la vendeuse avait conscience que la répartition des fonds n’aurait pas lieu avant le déclenchement de son prêt-relais.

« Tout à fait ! » tranche le juge : la femme doit d’abord essayer de récupérer son argent auprès de la personne détenant les fonds, c’est-à-dire son ex-compagnon. Ce n’est qu’en cas de défaillance de sa part que la responsabilité du notaire pourra être engagée.

Elle devra également assumer seule les échéances de son prêt-relais, qu’elle a contracté en plein débat sur le partage des fonds !

Source : Arrêt de la Cour de cassation, 1re chambre civile, du 1er mars 2023, no 21-24047

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